J’ai vécu quelque chose et je ne sais pas trop quoi faire

Si vous avez été victime d’un comportement sexuel transgressif en ligne, vous ne devez rien faire si vous ne le souhaitez pas. Si vous le souhaitez, vous pouvez réagir d’une des manières suivantes: 

  • Prendre soin de soi
  • L’autodéfense verbale
  • Collecter et conserver des preuves
  • Chercher de l’aide

Lisez la suite pour en savoir plus.

Prendre soin de soi

Si vous êtes confronté·e à un comportement sexuel transressifs en ligne, vous devrez faire face à des nombreuses émotions. Sachez que vous n’avez rien fait de mal. Les seuls responsables sont ceux qui francissent vos limites. Accordez-vous du repos et prenez réqulièrement le temps de vous déconnecter. 

Si vous êtes inondé de messages ou d’images désagréables, vous pouvez demander à un·e ami·e ou à un·e collègue de filtrer vos comptes sur les réseaux sociaux. Il ou elle pourra ainsi repérer les messages ou images transgressifs, et vous ne verrez que les messages habituels. 

Autodéfense verbale

  • La fuite forte : Si vous ne voulez pas ou ne voulez pas consacrer beaucoup d’énergie à une réponse mais que vous voulez quand même faire quelque chose ou si vous n’osez pas agir de manière frontale, vous pouvez fuir de manière forte. Par exemple : « Je ne réponds pas aux dick pics ». Cela montre que vous avez bien enregistré le comportement, mais de cette façon, vous ne devez pas répondre à chaque provocation. 

 

  • Poser des limites : Vous pouvez contacter l’auteur·e et lui dire clairement que son comportement a dépassé les limites. Expliquez-lui clairement ce que vous attendez de lui, par exemple qu’il ou elle mette fin à son comportement. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes propose quelques différents de modèles de messages/lettres qui peuvent vous aider à formuler vos attentes. Mais il se peut que vous vouliez autre chose ou que vous attendiez plus. Par exemple: voulez-vous demander à l’auteur de supprimer les images ou les messages qui posent problème. Voulez-vous des excuses publiques? Ou préférez-vous ne plus avoir de contact avec cette personne? Vous pouvez également bloquer l’auteur sur les réseaux sociaux. 

 

  • Être imprévisible : Une autre approche consiste à déconcerter l’auteur et à l’inciter à s’arrêter en lui envoyant des réponses surprenantes ou étranges par rapport au contexte. Par exemple: « Merci pour votre message, je vais enregistrer votre courriel dans le dossier du projet » ou « La nuit, tous les chats sont gris ».

 

  • Rendre public : Rendre public un comportement transgressif demande un peu plus de courage, mais peut donner de bons résultats. Cela peut se faire au niveau individuel, auprès de personnes qui connaissent l’auteur des faits, ou de manière tout à fait publique. Dites clairement que vous n’avez pas demandé ce comportement et que vous voulez qu’il cesse. Mais soyez prudent·e, car cela peut parfois avoir pour effet d’attirer encore plus d’attention indésirable sur les faits violents – et sur vous. Et attention: si vous diffusez des informations personelles ou des images intimes de quelqu’un d’autre, vous violez vous-même la vie privée de l’auteur, et cela est punissable. 

Chercher de l’aide

  • Auprès de vos proches : Quelle que soit la forme de violences sexuelles en ligne, une écoute attentive peut vous aider. Trouvez des personnes proches de vous qui ne vous jugent pas et ne vous mettent pas la pression, mais qui sont prêtes à vous écouter. Ces personnes peuvent non seulement prêter une oreille attentive, mais aussi vous aider et vous soutenir plus tard, lorsque vous déciderez d’entreprendre d’autres actions telles que le dépôt d’une plainte. 
  • Auprès des services d’aide : Il existe des services auxquels vous pouvez vous adresser pour obtenir une oreille attentive, un soutien psychologique ou des conseils (juridiques). Si le comportement transgressif ou la violence est liée à votre travail, vous pouvez également vous adresser à une personnen de confiance et ou à un·e conseiller·ière en prévention (dont les coordonées figurent dans le règlement du travail) pour obtenir une écoute, un soutien et des informations juridiques. 
  • Auprès des plateformes (des réseaux sociaux) : Signalez les messages, photos, vidéos ou les utilisateur·rice·s et les comptes transgressifs à la platforme et exigez qu’elle suprime immédiatement les données transgressifs et empêchent leur diffusion. Plus un message, une photo, une vidéo ou un compte est signalé, plus il y a de chances de recevoir une réponse rapide. Vous pouvez également utiliser la platforme StopNCII si vous savez que quelqu’un possède vos images que vous craignez qu’elles soient partagées ou qu’elles l’aient déjà été. Chargez vos images sur la platforme StopNCII. La platforme crééra un code numérique. Ce code, et donc pas l’images qui restent en votre possesion, sera ensuite partagé avec les platformes des réseaux sociaux qui participent à l’initiative. Lorsque quelqu’un·e tentera de partager les images, celles-ci seron identifiées grâce au code numérique et la diffusion sera interrompue. 

Collecter et conserver des preuves

Lorsqu’il s’agit d’images intimes, même si vous n’êtes pas encore sûr de vouloir porter plainte contre l’auteur des faits, vous pouvez commencer à collecter et à conserver des preuves immédiatement. Si vous souhaitez porter plainte ultérieurement, vous pouvez emporter tout ce que vous avez collecté. Il est également plus facile de faire effacer les fichiers par la suite. 

Faites une recherche d’images pour savoir où elles apparaissent et faites des captures d’écran de l’image, du lien et, si possible, de la personnen qui a vu ou partagé l’image. 

Si vous êtes harcelé·e par des messages, conservez-les. Dans un cadre de travail, il est judicieux de conserver les preuves sur un appareil en dehors du lieu de travail, afin que l’auteur des faits n’y ait pas accès. Vous pouvez également montrer les messages transgressifs à des tiers afin qu’ils puissent en témoigner. 

Attention: N’utilisez ces images qu’à des fins de collecte de preuves et ne les diffusez pas davantage.