Masturbation en ligne
Un spectateur envoie une vidéo à une streameuse qu’il suit, dans laquelle il se masturbe en regardant son stream.
Où est la limite ?
Transmettre une vidéo dans laquelle vous vous masturbez à quelqu’un qui ne l’a pas demandé n’est pas acceptable. Vous vous imposez en quelque sorte à cette personne. De plus, cela peut paraître très menaçant et intimidant.
Drapeau ROUGE
La vidéo a été envoyée à la streameuse sans son consentement. Elle se sent intimidée et menacée. Cela peut également l’amener à limiter sa présence en ligne, par exemple en diffusant moins de contenu ou en publiant moins de messages.
Pourquoi ?
Critères de base du système des drapeaux
Nous évaluons le comportement du spectateur.
- Consentement – La streameuse n’a pas demandé cette vidéo.
- Plein gré – Elle n’a pas le choix, les images lui sont imposées sans qu’on lui demande son avis.
- Égalité – Les différences de pouvoir ne sont pas pertinentes ici.
- Niveau de compétence/fonctionnement – Le spectateur devrait savoir qu’il dépasse les limites en envoyant une vidéo où il se masturbe à la streameuse.
- Adapté au contexte – Il est clair qu’il n’y a aucun respect pour la streameuse.
- Impact – La vidéo, réalisée par une personne inconnue, est envoyée directement à la streameuse. Elle peut se sentir intimidée et humiliée, et sa présence en ligne peut s’en ressentir.
Que dit la loi ?
La loi interdit, dans un contexte public, d’imposer à d’autres personnes de voir ses organes génitaux ou des actes sexuels (exhibitionnisme). L’article 442bis du code pénal (harcèlement) est également applicable à cette situation. La victime peut également s’appuyer sur l’article 145, §3bis de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques qui, entre autres, interdit d’importuner des correspondant·e·s par ce biais, et l’article 417/15 du Code pénal interdit la production ou la diffusion de contenus à caractère extrêmement pornografique ou violent.